Lorsqu'une structure souple est soumise à un écoulement, elle interagit avec lui. C’est le domaine des interactions fluide-structure. Lorsque l'écoulement est en air et la structure élastique, on utilise le terme d’aéroélasticité.

Nous nous intéressons au comportement des structures, voire de plantes, qui se déforment ou oscillent sous l'action d'un écoulement. Plusieurs types d'instabilité sont possibles : flottement par couplage de modes, flottement de décrochage en torsion (responsable de la destruction du pont de Tacoma), galop, vibrations induites par détachement de tourbillons alternés, réponse à la turbulence ou aux rafales de vent.

Des déformations statiques peuvent également entrer en jeu et conduire à une reconfiguration géométrique de la structure, qui, lorsqu’elle est contrôlée, permet de développer des objets s’adaptant à leur environnement.

Les applications vont de l’ingénierie du vent et du génie civil, à l'aéronautique en passant par l'industrie nucléaire et la biomécanique végétale. Ces recherches sont aussi utiles pour la conception de systèmes innovants de récupération d'énergie, utilisant par exemple le flottement de drapeau, le flottement d'aile par couplage de mode, le galop de prismes, ou encore les oscillations de risers dues au lâcher périodique de tourbillons.